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3 semaines de ceuillette

Bundaberg, Australia


Quelques heures plus tard, toujours vers le Nord, on atteint Bundaberg. Le but de cette mission.

Le lendemain de notre arrivée on visite les plages alentours, c'est joli mais la baignade n'est pas recommandée.


La ville a une réputation, on l’apprendra un peu avant mais surtout pendant.
L’agriculture, le tourisme et la distillerie de rhum sont les 3 sources principales de revenus. On y trouve beaucoup de français, des allemands, des hollandais, des coréens, des anglais, des italiens et j’en passe. Venus ici pour renouveler leurs visas ou pour gagner suffisamment d’argent pour profiter de vacances par la suite, les jeunes étrangers y sont ici en masse.

5 auberges se partagent ce joli marché.
Elles pratiquent des prix quasiment identiques, pour un dortoir de 8 personnes ou pour une chambre double, d'ailleurs certaines auberges n’offrent même pas de chambres doubles.
On visite toutes les auberges. Toutes nous disent qu’en ce moment le travail est un peu rare, il pleut tellement que les agriculteurs travaillent moins. On élimine les dortoirs évidemment, on écarte les auberges les plus chères puisqu’on n’est pas sur de trouver du travail et le prix n’est aucunement basé sur la propreté de l’endroit.

Il reste un hôtel, en plein centre-ville, au-dessus d’un bar qui fait le coin d’une rue, le style classique avec balcon qui fait le tour de la façade, une chambre double est libre le lendemain, il offre aussi du travail. On se résigne à prendre alors une nuit en dortoir, on avait pourtant juré de ne plus le refaire après Sydney.
On nous dit qu’un couple y est déjà installé, leur chambre est un véritable dépotoir de fringues sales et humides, ça pue et nous restons plantés la comme deux aliens en imaginant ce que nous allons faire de notre soirée pendant qu’on essaye de ne pas marcher sur un objet qui pourrait contaminer nos chaussures, ou un CD, ou des pièces de monnaies, ou des bouteilles de jus d’orange vides, il n’est même pas pensable de toucher au short blanc (noir de boue) qui trône sur une des chaises ou au T-shirt sans manches qui occupe l’autre chaise pour s’assoir ; il y a bien une grande salle avec écran géant qui diffuse des scènes d’inondations et une immense cuisine de l’autre côté du couloir ou s’affairent lesdits backpackers déjà (ou seulement) revenus de quelconque activité champêtre, mais l’idée de se fondre dans cette masse dès maintenant ne nous enchante pas.
Alors on sort, on va manger, on fait des allers retours a notre voiture ou se trouvent toutes nos affaires, on prend de plein fouet le calme d’un dimanche soir pluvieux mais chaud dans les rues désertes de Bundaberg, ville au charme colonial.
On revient dans notre chambre et on rencontre l'allemande et le néo-zélandais qui l'occupent, ils travaillent dans les melons et ne sont pas passés par les services de l’hôtel pour trouver du travail. Leur chambre est dégueulasse, mais ils nous disent qu’ils partent dans 10 jours et que leur place dans les champs est à prendre.
Finalement ils se sont révélés être complètement fous mais sympathiques tout de même. D’un autre côté, je crois que ça fait tellement de temps qu’on n’a pas parlé plus de 10 min a quelqu’un, qu’un lézard aurait été tout aussi sympathique à ce moment de l’histoire.



Le soir même, le manager de l’hôtel nous a proposé de nous lever le lendemain matin à 4h00 pour aller ramasser des tomates. Au moins, on est rassuré, il y a effectivement du travail dans cette auberge ou le « work manager » est en week-end end et la nuit coute 25 dollars par tête. Tarif dégressif a la semaine : $155.
$310 par semaine pour une chambre à deux, avec chiottes et douche sur le palier et cuisine à 500m au fond du couloir !!! Fun. C’est vraiment ici qu’on va finir 3 mois de champestrerie ??
Le lendemain on fait nos petites courses après avoir pris la décision de rester une semaine au tarif indiqué, sans savoir combien d’argent nous allons gagner mais sachant qu’on a atteint la limite largement inferieure des fonds disponibles à laquelle on s’était promis de travailler. $1500 par tête, environ 3 semaines avec le genre de vie qu’on mène. Même en faisant très attention, on dépense encore beaucoup trop d’argent, il est temps que cela cesse. On va s’acheter une plaque électrique et on va manger des plats préparés par nos soins, dorénavant, on pourra stocker dans un frigo des denrées périssables, plaisir perdu depuis trop longtemps. On a une chambre double et un balcon!

Le lendemain, on a même du travail, de midi à 16h00, on va planter des racines de patates douces. On fera ca deux jours de suite. On y rencontrera deux marrants petits français avec qui on passera un bout de temps au cours de notre séjour de 3 semaines bien tassées à Bundaberg. Ils séjournaient dans le même hôtel.

Le quatrième jour toutes les patates ont été plantées, il nous reste la cueillette des tomates. Ça semble facile, ça ne l’est pas. Les fermes payent au seau et pas à l’heure, alors à 4h30 le matin, les 20 philippins pour 2 australiens avec qui tu travailles n’attendent même pas le coup de sifflet de départ et quand tu commences un rang de tomates long comme trois fois un stade de foot et certainement pas dans la largeur, ton ami philippin a déjà gagné 6 dollars en ayant ramassé 3 seaux, toi tu en feras 20 dans une journée entière. Les pesticides laissent une marque indélébile sur tes fringues, tes baskets sont annihilées, tes mains sont noires (ou vertes) de ces mêmes pesticides, le dessous de tes ongles le restera jusqu’à ce que tu les coupes, ça a traversé les gants de jardinage que tu venais juste d’acheter, il est 11h00 du matin, tu as fait trois pauses pour boire, manger du pain et du Nutella et parler avec d’autres nouveaux. Pour ça tu dois marcher le long de ces plants de tomates, dans ta rangée. Tu reviens et à ta droite tu vois se profiler la tête d’un pro qui avance et qui va vite te rejoindre alors que tu n’as fait qu’un quart de ta rangée mais que tu en as déjà fait trois fois la distance parce que tu avais soif. Ce pro aura gagné 150 dollars aujourd’hui, rempli 80 seaux. Toi tu ris en ouvrant l’enveloppe de ta paye la semaine suivante, deux billets et quelques piécettes. Tu as déjà dépensé trois fois ce que tu viens de gagner. Heureusement, les deux jours de patates douces ont payé le loyer de la semaine.


Le lendemain, l’heure est venu au néo-zélandais de m’introduire a la cueillette des melons, un de ses collègues a démissionné, je vais faire l’intérim, le patron ne le savait pas évidemment, mais si le boulot est fait et que j’ai un numéro d’imposition, ça n’a pas l’air de l’importuner. A vrai dire, la pluie a ruiné ses plantations alors il a d’autres chats à fouetter.
Après deux jours de travail il ne me rappelle pas. On demande donc à l’auberge de nous mettre sur la liste pour n’importe quoi sauf des tomates. On me propose un travail mystère, il leur faut 3 gars, moi et nos nouveaux amis français, par contre si Cherryne veut travailler elle devra faire dans les tomates. Le bus qui devait venir nous chercher n’arrivera jamais, le travail n’existait pas, Cherryne est allée cueillir des tomates. Du coup à 7h00 du matin avec Loïc et Vincent, on passera un peu de temps à faire le tour des fermes pour trouver du travail. Par hasard je tombe sur son hangar d’emballage et bizarrement il me rappelle le lendemain pour qu’on commence avec Cherryne. Les deux autres ne trouveront rien et ils partiront dans la semaine.

Nous on travaillera 10 jours à emballer des melons et à les mettre sur des palettes direction l’Australie. On ne travaille que quelques heures par jours, parfois on ne travaille même pas tant il pleut. Au compteur de notre renouvellement de visa : 23 jours. 68 encore à faire ?! Deux mois sans week-ends. On n’en sortira jamais assez tôt pour faire autre chose cette année.


On savait que ce plan melon ne durerait pas alors entre-temps j’avais appelé Henry, celui qui a Walcha nous avait proposé du travail et un cottage qu’on pourrait occuper. Il nous dit de venir pour le 13 décembre, pour « avancer dans le travail un peu avant Noel ». Il aura « même de quoi nous faire travailler après Noel ». Le timing est parfait, les melons ont pourri à cause des pluies trop abondantes et la saison est finie. Direction le sud a nouveau pour aller travailler dans une ferme de bétail, Henry nous a dit qu’il y aurait du travail jusqu’à Noel et qu’on pourrait même rester dans son cottage pendant la période de Noel (si on n’a rien d’autre à faire) et qu’ « il y aura encore du travail dans la ferme de son père un peu plus au nord vers Glenn Innes ».


permalink written by   on November 21, 2010 from Bundaberg, Australia
from the travel blog: Oz trip year one of two
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