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Stanthorpe premier essai
Stanthorpe
,
Australia
Je préconise Stanthorpe, une ville qu’on a déjà traversé en redescendant de Bundaberg pour aller a Tamworth il y a si peu de temps.
A la télé des images nous parviennent de Rockhampton, quelques 500km au nord de Bundaberg, ils sont apparemment atteints par les mêmes pluies qu’on a prises sur la tête la semaine dernière sauf qu’au nord, ça n’a pas cessé depuis. C’est apparemment le cas pour une bonne partie du nord du Queensland.
On avait un plan a Bundaberg pour empaqueter de courgettes début février, on se dit qu’on ne devrait pas aller trop loin au cas où. On envoie un SMS au fermier pour lui souhaiter une bonne année, en espérant que les pluies n’ont pas bousillé ses plantations. On le rappellera même quelques jours plus tard et il nous demande de le rappeler le 15 février pour savoir si on peut venir travailler. OK.
Sur la route il fait beau et chaud, les inondations semblent loin de nous. On s’arrête pour manger des sandwichs au saumon fumé/avocat préparés la veille, on se fait offrir un café par la sécurité routière, véritable jus de chaussette imbuvable qui finira dans le caniveau, la ville s’appelle Beaudésert, on continue au milieu d’une forêt tropicale, une route qui serpente une colline en descente vers le sud du Queensland.
En arrivant à Stanthorpe on emprunte une « tourist drive » censée traverser des vignobles, des marchands de fruits, des vergers, synonymes de travail pour nous.
Que dalle.
On passe pourtant devant un backpacker sur cette route paumée, on s’y arrête et des qu’on sort de la voiture on parle a un type qui était là, un écossais, il nous dit qu’il vit et bosse ici depuis 6 semaines et que ce n’est pas si terrible, dans ces yeux, on voit bien que ce n’est pas ‘terrible’. On parle à un membre du staff qui prend nos noms et numéros de telelphone et nous dit qu’ils nous rappelleront s’il y a du travail. En contrepartie, on devra louer une chambre chez eux. On est coutumier du fait, tout ce qu’on veut maintenant c’est du travail.
On repart vers la ville en se disant qu’il y a peut-être des chances que celle-ci nous donne ce qu’on cherche.
On se demande où dormir à Stanthorpe, on n’aime pas les caravans park quand on n’est pas au bord de la plage, même s’ils sont moins chers, on a atteint notre limite inférieure du budget à laquelle trouver un travail est impératif depuis trop longtemps. On check quand même dans le motel dans lequel on s’était déjà arrêté. On aurait pu changer ? non, cette ville n’est qu’une « mainstreet », le choix est facile.
On se pose, se disant qu’on n’est vraiment pas fait pour ce genre d’aventure, on doit à tout prix en finir avec cette histoire de visa, ça va nous rendre malade.
A la télé, Bundaberg est sous les eaux. Les inondations semblent donc se diriger vers le sud. On suppose que notre plan courgettes est tombé à l’eau. En tout cas on se dit qu’aller au nord n’est pas une bonne idée pour l’instant. S’il le faut, on reprendra la route jusqu’à Melbourne. Et sur la route, on trouvera surement du travail, plus loin, pour profiter de la fin de l’été dans le sud de l’Australie, avant que la saison ne finisse en tout cas. Il y a des vignes là-bas aussi. Quelle merde.
A la télé des méduses qui ont fait fermer 3 plages, l’une d’elles non loin de Coolangatta, sur la Gold Coast, on y était le matin, triste d’en partir et de ne pas pouvoir tâter le swell de 4 pieds de haut. On se dit qu’on a de la chance.
Et puis la télé qui crache cette fois ci une information sur une quelconque journée nationale qui est justement aujourd’hui, mais en Australie lorsqu’un jour férié tombe un dimanche, on le reporte au lundi, elle n’est pas belle la vie !? Donc on nous informe que demain tout est fermé. C’est bien notre veine.
On retourne le lendemain au backpacker pour prendre la température toujours aussi faible du marché du travail. Pas de bonnes nouvelles évidemment. Que faire, attendre demain, on reprend une chambre à l’hôtel, le manager très sympathique me gueule dessus en me disant que ça coute cher de laver des draps et que j’aurais pu prévoir, alors que j’ai déjà dans la main les $60 en cash pour la nuit…
A la télé, des inondations. Ici il pleut un peu.
Le lendemain on va voir l’agence intérim spécialisée dans la caste backpacker et travail saisonnier. Trop de gens sont assis à attendre dans l’exigu bureau qui fait l’angle de la rue derrière le motel, on a le moral dans les birkenstocks.
On parle à une mégère, on remplit une feuille, on dit qu’on peut tout faire, puisqu’à ce moment c’est vrai, on fera n’importe quoi.
Elle nous propose de:
Soit, aller désherber un champ, il y’a du travail pour dix jours, payé a l’heure pour quelques heures par jour.
Soit, bosser dans les pommiers, enlever les mauvaises pommes pour permettre aux bonnes pommes de murir convenablement. Job paye à l’arbre (non merci) chez un « italien vraiment pas sympa qui a l’habitude de crier sur ses employés » selon les mots de la mégère (non merci, vraiment).
Soit, bosser chez un apiculteur, il faut un mec pour travailler près des ruches et une fille pour la chaine d’extraction du miel. Paye à l’heure, un job qui pourrait durer, mais le patron peut attendre et veut avoir plusieurs candidats…c’est honnête, ça semble même normal et ça a dû nous inspirer confiance.
Parce qu’allez savoir pourquoi, on a dit à la mégère qu’on pouvait attendre qu’il prenne une décision je ne sais pas quelle idée nous est venue de vouloir voir à quoi ressemble une ruche de près mais du coup on ne reverra jamais le job de désherbage…va prendre une décision avec des paramètres aussi pourris.
$1500 sur nos comptes respectifs. On rentre au motel. Il pleut toujours. A la télé, des inondations, toujours.
Le lendemain à 10h00, la voiture remplie de notre vie on ère dans Stanthorpe. Hors de question de redonner $60 au motel. On veut aller sur internet dans un parc mais les prises électriques sont déconnectées, la rivière est anormalement haute. Il se remet à pleuvoir. Le soir va arriver vite. C’est le Vietnam, impossible de se sécher complètement, de la buée s'installe définitivement sur les vitres de la voiture. On retourne à l’agence, elle nous dit qu’il n’y a pas de travail à cause du mauvais temps mais qu’il faut patienter. L’apiculteur va peut-être accepter de nous prendre.
written by
on January 2, 2011
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