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Le fjord du Saguenay et notre dame de mes...

L'Anse-Saint-Jean, Canada


Cette fois-ci la route est vraiment superbe. Enfin le paysage, parce que pour ce qui est de l'asphalte, Sintra (la filiale locale de Colas) va pouvoir en repasser une sérieuse couche. Les villages se succèdent au milieu d'une cambrousse accidentée (le pays de charlevoix que je traverse est sis dans un cratère de 300km de diamètre). Il y a partout des maisons blanches au toit et aux volets rouges. Sans doute un élan patriotique évoquant la feuille d'érable du drapeau canadien...
Il est 17h quand j'arrive à Port-en-persil, qui est la destination que je me suis fixé pour aujourd'hui. Sauf que je découvre que ma chambre d'hôte n'a pas internet et si joli que soit ce hameau de trois maisons perdues sur la rive du fjord, j'ai un blog de voyage à écrire, moi... Je décide donc de m'excuser auprès de mes hôtes et de pousser jusqu'à l'Anse-Saint-Jean, à l'entrée du parc national du saguenay, ce qui optimisera mon départ du lendemain matin.
L'auberge dans laquelle "j'échoue" est une perle de bois brut où je profite du coucher de soleil sur le fjord en... écrivant mon blog. Le tout pour 85 CAD (ie à peine 60€) avec diner et petit dej. Ce n'est pas le sujet de ce blog, mais je ne résiste pas à leur faire de la pub parce que pour ce prix là la terrine maison, le potage et le medaillon de cerf rouge au porto sont tout simplement inespérés... (http://www.fjordelaise.com/auberge_fr)
Lever aux aurores (et ici elles sont très très matinales) pour un petit dej santé (céréales, yogourt, jus d'oranges pressées et confitures maison) avant de m'attaquer au parc national du Saguenay.
Deux sentiers de randonnées principaux : celui de la dame de "mes deux" (notre dame de Katapaclan dans le texte) et celui des caps. Je ne sais pas pourquoi, mais la dame de "mes deux" ne m'inspire pas. Aussi je fais un stop au centre d'interprétation du parc pour me faire un avis. Seulement voilà, la gardienne, et un de ses potes venu taper la discute, se lancent dans un plaidoyer pour la dame de mes...
"J'y suis allé qu'deux fouâ dans ma vie, mon gâ. J'avais diz'ans la deurnière fouâ mais j'men souvins encôre !" Et blâ et blâ et blâ...
Le tout avec des "caresses d'amis" qui me laissent des bleus larges comme la main. Mais on ne peut malheureusement pas dire non à un Québecouâ dans ces cas là...
Me voilà donc sur le sentier de notre dame de "mes deux".
Un panorama d'enfer, mais mille mètres de dénivelé dont la moitié par escalier à flanc de montagne. Non seulement je voulais du sauvage, mais en plus les escaliers me flinguent le genoux. Je le savais, je le savais ! D'autant qu'arrivé en haut,
la dame de "mes deux" porte bien son nom. Elle n'a aucun intérêt !
Heureusement, je suis parti tôt et du coup je n'ai pas croisé âme qui vive. A tel point que, quand j'entends des pas lourdauds derrière moi au sommet, je me retiens de lancer "La binv'nue v'z aut'" parce que j'ai un pressentiment mêlé d'euphorie : vais-je croiser mon premier ours ?
Mais c'est un orignal qui est aussi surpris que moi de se retrouver nez à nez avec un étranger. Ces gros mastodontes sont beaucoup moins balourds qu'ils en ont l'air parce que j'ai à peine le temps de sortir mon appareil photo qu'il a déjà détalé à flanc de falaise !
Malgré ma patte folle, je mets deux heures à faire la rando contre 3-4h annoncées. Du coup, je décide de faire AUSSI le sentier des caps. Je m'enfile deux anti-inflamatoires, je me bande le genou, et je finirai en rampant si il faut, mais merde, je vais pas rester sur une déception.
Et j'en ai pour mon argent (ou plutôt pour mes douleurs). Cette fois le sentier est totalement sauvage. Je traverse trois rivières, dont une bloquée par un impressionnant barrage
de castors (tous les arbres à 100 m à la ronde sont rongés jusqu'à l'os). Je poireaute une demi-heure, mais les palmipèdes poilus ne daignent pas montrer leur crépière de queue. Au compteur, j'ajoute un porc-épic, un crapeau rouge et une foule d'écureuils joueurs.
Je marche dans les frondaisons juste au dessus des falaises, bercé par le ressac, et au bout je trouve une jolie cascade. C'est le signal du retour. Il me reste encore plusieurs heures de route pour rejoindre le lac saint jean et avec 5h de marche dans les pattes et un genou en vrac, il ne faut pas trop pousser.

http://picasaweb.google.com/microsam/Saguenay?authkey=Gv1sRgCLuNoN_pwbeg4gE#

permalink written by  Sam on June 3, 2009 from L'Anse-Saint-Jean, Canada
from the travel blog: Sam au pays des caribous
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