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Daintree under tropical low
Daintree
,
Australia
On se lève à 3h du matin pour attraper le vol qui nous emmène sur la côte Est. On rend notre pot de yaourt à Darwin pour récupérer, à Cairns, un bolide full-auto.
Ici, il fait certes un bon 30°C, mais il pleut et Mr Avis, qui est aussi maniéré que prévenant, que le cyclone Ului (qui a frappé les Whitsunday Islands, il y a une semaine... on espère que notre hotel y est toujours debout), que Ului donc s'est transformé en une dépression tropicale stationnant au large de cap York et envoie des précipitations massives sur toutes la côte depuis le Nord.
C'est assez inquiétant pour nous parce que justement on a prévu de remonter vers le Nord pour rejoindre Cap Tribulation, dans la rainforest, là où les naufragés du Bounty se se sont révoltés. Après un coup de téléphone, on a confirmation que la route n'est pas coupée jusqu'à Daintree (notre lodge), mais juste après à Cooper Creek. On ne se dégonfle pas pour autant et on se lance sur la Captain Cook Highway (du nom du commandant du Bounty) pour parcourir les 250 kmqui nous séparent de notre objectifs.
Ca commence par de la pluie intermittente comme chez nous, ça devient vite des trombes d'eau comme on en voit que dans nos orages d'été, puis finalement je roule sous un déluge de gouttes grosses comme le point cadencées comme des rafales de mitrailleuses. Et ça ne s'arrête pas !
A Daintree, c'est la jungle, profonde, touffue, tropicale, impénétrable. Notre éco-lodge est installé en plein milieu de nulle part. Un réseau de passerelles relie les bungalows aux toits vitrés donnant sur la canopée. On est alimenté par groupe électrogène et tout, absolument tout, doit être biodégradable; Interdiction d'utiliser son propre gel douche ou sa mousse à raser. Il y a même une piscine suspendue entre les arbres.
Le lieu est absolument génial et les gérants sont super sympas (un couple de petits jeunes – 28 et 29 ans – qui ont décidé de se lancer dans l'aventure). Il n'en demeure pas moins qu'il pleut sans interruption et même les superbes palmiers parapluies ne suffisent pas à nous abriter. On décide donc de revoir nos plans et de ne rester ici qu'une nuit pour repartir vers le Sud aussi vite que possible et espérer échapper aux vagues pluvieuses d'Ului.
En attendant, on est là et pas question de se laisser aller à la déprime. Pour une journée la pluie tropicale, c'est vraiment fun.
On va voir la magnifique cow bay, une crique déserte (la pluie, les crocos, ou les méduses au choix) où la jungle vient se jeter dans la mer.
Le décor parfait des révoltés du Bounty. On s'arrête au retour pour manger une glace sous la pluie. Si. Daintree accueille un glacier exceptionnel qui confectionne des trucs de malade avec les fruits locaux. Puis on rentre se faire mitonner un petit dîner.
Nos hôtes débutent certes dans l'hotellerie, mais nous servent, au bout du monde et sans discussion, la meilleure cuisine qu'on ait mangé jusqu'ici. Souris d'agneau et barramundi aux agrumes, une tuerie ! Puis il nous achèvent avec une tarte au citron façon cheese-cake couverte d'une pellicule de crème brulée accompagnée d'une glace à la vanille et ses fruits de la passion frais. Pffff....
Dire qu'à peine une demi-heure plus tard, tout ça nous paraît aussi loin que la civilisation. On s'est lancé dans une randonnée en pleine jungle BY NIGHT.
On transpire sous nos ponchos. J'ai enrobé mon appareil photo dans un sac en plastique contre la pluie qui ne faiblit pas. Nos lampes frontales pointent sous nos capuches. Notre guide avance pieds nus dans la boue, mais nous on est bien contents de s'être faits prêter des bottes en caoutchouc (il paraît qu'il n'y a rien de dangereux pour nous sauter dessus dans la rainforest australienne, mais les sang-sues et autres saloperies du genre, à ma connaissance, ça ne sautent pas). La jungle est déjà une expérience à part entière. Un
environnement où tout est étranger. Mais alors de nuit, c'est comme de se baigner dans une eau noire sans savoir ce qui grouille sous vos pieds. Et le rayon de nos torches ne fait que mettre en valeur tout ce qu'on ne voit pas... mais qu'on entend très bien. Le battement ahurissant des ailes des chauves-souris géantes par exemple. On suit aveuglément notre guide en se disant que s'il décide de nous abandonner au milieu de la forêt, on sera sans doute mort avant l'aube. On mange des fruits bizarres et chevelus qui ressemblent aux lichis, on croise des iguanes arboricoles (Boyd's dragon lezard), des crapauds vénéneux, des grenouilles de toutes sortes, des araignées affreuses, des insectes bizarres et des oiseaux endormis. Mais pas de Casoar.
Cet émeu à la tête bleue surmontée d'un casque rouge est emblématique de la région, endémique et en voie de disparition. Tout ce que nous en apercevront malheureusement, c'est sa silhouette sur les panneaux routiers parce que ni ici, ni à Mission beach, notre prochaine étape, il ne daignera montrer le bout de son nez.
Il est certes très beau le Casoar, mais on a pas envie de l'attendre. On reprend notre voiture et on fuit ces pluies diluviennes en espérant retrouver le soleil au plus vite. Vers le sud, toujours plus au sud...
http://picasaweb.google.com/microsam/Daintree#
written by
Anne & Sam
on April 2, 2010
from
Daintree
,
Australia
from the travel blog:
Australia, another step in Darwin's shoes
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Anne & Sam
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