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De Darwin a Jabiru (fucking dry in the wet)

Darwin, Australia


Darwin est la capitale du territoire du Nord avec 70 000 habitants (ça doit être à peu près la population de Vierzon). A l'aéroport, les Larrika people, « traditional owners of the land », nous souhaitent la bienvenue sur de grandes banderoles. On récupère notre voiture (version coréenne de la fiat 500)
et on attaque les 250 km qui nous séparent du parc national de Kakadu. Ca ne paraît pas grand chose, mais avec la conduite à gauche, les nids d'autruche dans la route, les « road trains » (un truck avec 4 remorques de 38 tonnes)
et le risque de voir débouler des bestioles de tous les côtés, ça compte définitivement double. D'autant que pour ajouter un peu de pression, on a refusé de payer le supplément assurance « sérénité » et qu'on a donc une franchise de 5000 $ au moindre pet. On aime le risque.
Dans le Red Center, on se faisait cuire à la poêle. Ici, c'est à la cocotte-minute. Une chaleur étouffante qui confirme que je suis définitivement grillade quand Anne préfère la cuisson vapeur. Heureusement notre Hyunday mini a la clim ! Et il faut bien des champs de termitières geantes pour nous faire sortir de notre frigidaire roulant. Elles font 2m50 de haut et s'alignent, au milieu des herbes hautes, par cinquantaines (ça doit être le centre financier du monde des termites...). Il y a des panneaux tout autour nous dissuadant d'approcher.
On est entré dans le pays des crocos et il y a de l'eau partout autour. Bien décidé à prendre une photo, j'en repère une à deux mètres seulement du bord de la route et finis par convaincre Anne qu'aussi près de la civilisation, on ne peut pas risquer grand chose. J'obtiens ma photo, mais j'avais tort : on manque de marcher sur un serpent en sortant de la voiture.
Un peu fatigué de chercher ma boite de vitesse à ma droite et de déclencher mes essuie-glaces au lieu du clignotant, j'aspire à une petite pause en milieu de chemin. Je ne réagis pas assez vite cependant et on dépasse la baraque à frites qui se vantait d'être la dernière chance de trouver une bière avant Jabiru...
Jabiru (du nom aborigène de l'oiseau dont on reparlera) est la ville centrale du parc de Kakadu et le bout de la route (tellement paumé que Google maps ne l trouv même pas sur blogabond). Après, c'est le Arnhem Land, un territoire de 150 000 km2, sans le moindre accès, où vivent 6000 aborigènes, et où personne n'entre sans permis. Le plus grand, et sans doute le dernier, espace inviolé d'Australie. Jabiru compte pour sa part un petit millier d'habitants, une police-station, une bibliothèque, un piscine municipale, des pelouses impeccables et trois « hotels » potentiels. Le Kakadu Lodge (un camping), le Crocodile Kakadu Lodge (un holyday inn en forme de crocodile construit en taule ondulée) et le Lakeview park qu'a choisi Anne pour ses bush bungalows. Sans doute ce qu'il y a de plus authentique dans ce bled :
une plateforme sur pilotis, quatre murs de taule et une toile en guise de toit, sans fenêtre ni air conditionné. L'étouffe-minute.
Avec un peu de verdure autour, un fan poussif et un lit. On aura compris que je manque initialement d'enthousiasme pour notre nouveau pied-à-terre. Sans doute parce que j'ai quelques km dans les pattes, que je suis fatigué et que j'aspire à un peu de fraicheur dans la moiteur tropicale de cette fin de wet season. Une légère frustration qui tourne à la vraie contrariété quand on apprend, au surplus, que Jabiru est une « dry community » (la baraque à frites sur la route ne faisait pas de publicité mensongère : on ne vend pas d'alcool à Jabiru) : je ne pourrai même pas boire une bière fraiche sous le auvent de notre cocotte !
Passé ces légers désagréments, je dois reconnaître que la température devient presque clémente à la tombée de la nuit, qu'en survoltant le ventilo et en laissant le frigidaire ouvert,
on arrive presque à dormir sans transpirer comme au hammam. Et puis, il y a des côtés très exotiques dans le bush bungalow :
le ballet en ombres chinoises des geckos qui courent sur la toile de notre tente et les projectiles étranges qui nous tombent dessus pendant la nuit à travers les lames du fan (des fientes de geckos d'abord et puis carrément une belle grenouille toute verte qui fait faire un joli bond à Anne).

http://picasaweb.google.com/microsam/DarwinToJabiru#

permalink written by  Anne & Sam on March 26, 2010 from Darwin, Australia
from the travel blog: Australia, another step in Darwin's shoes
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