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Oz trip year one of two

a travel blog by Pef & Cherryne Oz trip


Hey,

Voici ma premiere tentative de creation de blog, sur un clavier Qwerty, sans accent, mais avec 9 mois de retard.
Il aurait ete bien plus simple que le monde entier soit membre du groupe "Je passe mes journees de 10:00 a 23:00 sur facebook, parce que Carrefour a vole mon ame et ma vie, que je deteste mon travail et que mcdonald's propose le wifi gratuit sans meme que j’achete un demi smoothie mangue-pomme”, ca m'aurait permis de mettre toutes les photos au meme endroit.
Tel n’etant pas le cas, je vais consacrer un minute du temps que j’aimerais avoir pour partager avec vous mon itineraire, pour vous donner l’envie de venir un jour en Australie, ou au contraire de rester le cul visse au siege froid raide et graisseux d’un fast food, a regarder l’ecran tout aussi ruisselant qui diffuse inlassablement le G string troue de Lady Gaga, en alternance et toutes les 20 minutes avec l’ebouriffante velocite du G6 de Far East Movement.

Le but de ce voyage, comme de tous les voyages d'ailleurs etait d'une part de decouvrir ce grand pays, les gens qui le peuplent et les kangourous qui meurent le long des routes, et d'autre part de s'installer en bord de plage pour profiter d'une annee de vie balneaire. En poche nous avons donc un visa vacances/travail d'un an.
Il est possible de renouveler ce visa en bossant 3 mois d'affiles dans des fermes/mines/industrie de la peche/construction... Si ce n'est pas 3 mois d'affiles, c'est 88 jours au total.
Nous pensions faire ces 3 mois des notre arrivee pour le cas echeant avoir l'occasion de rester un an de plus au bord de l'eau.

Le voyage c'est l'inconnu, les decouvertes et les desillusions qui vont avec. On a mis 6 mois et tout notre argent pour effectuer ces 88 jours. Du coup, la deuxieme annee semble maintenant obligatoire.

Le debut de ce blog est donc le reflet de cette experience: A la rencontre des cul-terreux australiens, des exploitations gigantesques et des personnages rustres. Nous ne demandions que liberte et joie de vivre. A posteriori on en rit, mais vu de l'interieur ca n'a pas toujours ete beau.

L'Australie est un vaste pays, deux ans ne seront pas suffisants pour en faire le tour, mais rien que sur la cote Est, on trouve des endroits si beaux qu'ils nous font oublier ce qu'on a traverse pour les atteindre:
Ca valait le coup!

Ma minute est ecoulee, fermez la porte de la ford falcon, passager gauche, accrochez vos ceintures et en route pour un trip definitivement pas comme les autres :

XoxO
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Nimbin, Australia




permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on October 19, 2010 from Nimbin, Australia
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Ballina, not the place to be

Ballina, Australia


On se donne donc 4 jours pour atteindre Armidale et on en profite pour s’arrêter a Ballina en redescendant par la Pacific Highway, on va essayer de profiter de la plage mais la route de la journée ne nous le permet pas tellement. On restera 3 nuits. Apres coup on s’est dit qu’on aurait mieux fait de rester à Byron Bay ou sur la Gold Coast mais les débuts de voyages c’est aussi pleins de mauvaises décisions pour une bonne :

Voilà le vrai visage de la réalisation que ce n’était effectivement pas la bonne décision.

La première nuit, dans notre voiture: On a trouvé un caravan park à la tombée de la nuit, proche de l’embouchure d’une énorme rivière. Le soir ce sera notre promenade digestive, une immense digue, a droite, des chalutiers qui s’en vont vers le large et à gauche, un surfer isolé qui s’éclate en combi intégrale dans une houle immense mais chaotique, alors que le soleil se couche.


Voila le vrai visage du touriste sur sa digue.

Le lendemain et surlendemain, un motel a l’entrée de la ville, internet illimité et machine à laver gratuite, on load des séries télé et du linge propre avant de reprendre la route vers Armidale.


permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on October 19, 2010 from Ballina, Australia
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The Incident I

Grafton, Australia


On atteint les faubourgs de la ville vers l’heure du déjeuner, on s’arrête donc dans un fast food et lorsque je reprends ma manœuvre après être entrée dans cette place comme s’il s’agissait de mon propre parking, la voiture démarre et cale.
Nouvelle tentative sans succès.

On la pousse pour la garer, on mange et on sollicite les services d’un garage de l’autre côté de la rue (Quelle chance, on n’est pas assuré pour un remorquage).
Trois heures plus tard ils nous on pris $300 dollars pour changer les bougies et le distributeur. Trop tard pour reprendre la route, on va trouver un motel en ville. On n’est pas pressé d’aller à la ferme de toute façon.


On trouve un motel pas cher, au-dessus d’un bar, ce sont les moins chers. C’est ce genre d’immeuble sur 2 étages, style victorien avec un balcon qui fait le tour de la façade et qui dessert les portes-fenêtres d’où l’on peut sortir des chambres afin de prendre l’air.

Chambres équipées d’un frigo, d’un lit, d’un lavabo et de moquette tannée par les ans aux motifs toujours plus hideux les uns que les autres. Toilettes sur le palier. Toujours mieux que l’arrière de la voiture finalement. Ils nous arrivent cependant de vivre comme il n’est pas permis de le faire, on branche notre sandwichmaker au mur, on le pose sur le frigo qui contient de quoi manger pour le repas du soir et du petit déjeuner pour éviter une énième visite aux très onéreux restaurants.
Le balcon donne sur la rivière qui traverse la ville, c’est mignon quand le soleil se couche.


permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on October 21, 2010 from Grafton, Australia
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Première expérience à la ferme

Kentucky, Australia


On prend une petite route de montagne qui traverse la Great Dividing Range qui doit culminer a 900m a cet endroit, elle va directement de Grafton a Armidale en passant par Nymboida. 120km d’enfer de boite de vitesse automatique sans frein moteur et la voiture qui est chargée de notre vie manque de déraper à chaque épingle à cheveux. A Nymboida on passe devant la maison de Russell Crowe, Cherryne me dit « Regarde c’est ici que la maison de Russell a été convertie en musée »…je jette un œil et manque de me prendre le bas-côté…on salue le musée d’un doigt pointé vers le soleil.

On arrive dans la ville d’Armidale par un après-midi assez chaud pour le début du printemps, petite bourgade de 25 000 habitants, trop propre pour être vraie, des passants nous reluquent comme si on était tombé de la planète mars. Bizarre. On doit être sur le plateau d’un film chiant.

Michael Taylor, le fermier en question devait se trouver en ville et on avait prévu de rejoindre leur ferme à Kentucky en le suivant en voiture, finalement il a changé ses plans et on fera la route en aveugle :
35km d’autoroute, puis on doit bifurquer sur la gauche et on traverse de grandes prairies parsemées de rochers de granite et de ces fameux eucalyptus, morts pour la plupart.
En fait l’agriculture australienne a négligé jusqu’à récemment son impact sur les écosystèmes et la transformation du sous-bois en pâturages a entrainé la mort des eucalyptus.


Une seule route serpente cette prairie, des moutons vaquent à leur occupation favorite, chier et manger (en même temps), le vert des collines tranche parfaitement avec le ciel d’un bleu écrasant et c’est là dans ce typique paysage de cette partie du New South Wales qu’on se dit « ça y est, à peine arrivés, on va aller se flanquer on ne sait combien de temps dans un endroit qui sera dénué de réseau téléphonique, a 45km de la première petite ville et au milieu de moutons de surcroit ! »
On utilise notre téléphone à chaque nouvelle sorte d’embranchement possible, forts de renseignements supplémentaires on continue jusqu’au village de Kentucky.
Le panneau de Kentucky, un autre timbre-poste.
3 possibilités, gauche, droite, tout droit, on n’a jamais eu autant de choix.
Les Taylors nous avaient dit de prendre « la » route de terre, on prend donc à gauche, mauvaise pioche, on manque de s’enliser.
A droite en traversant la voie de chemin de fer dudit village de Kentucky, composé d’une école, d’une église, d’une sorte de mairie en bois et d’un General Store/station-service dont le propriétaire a un accent bien trop fort. Le gamin qui l’aide n’a certainement pas l’âge de travailler. Mauvaise pioche, retour en arrière, nouveau coup de téléphone, nouveau timbre-poste et à nouveau quelques kilomètres d’incertitude.
C’était tout droit.
10km plus loin, une route de terre. Plus qu’une barre de réception. C’est confirmé, il faut emprunter cette piste et suivre les timbres-poste direction « Terrible Vale » puis « The Hills ».
Ou sommes-nous tombés? nous demandons-nous en frissonnant dans la sueur poussiéreuse d’un voyage qui touche à sa fin.
A chaque nouveau chemin de terre on se demande si c’est notre destination finale.
On arrive en fait chez la voisine, tante par alliance de Michel Taylor, mauvaise pioche quant à la maison visitée en premier.
On se présente et Michael arrive dans l’instant, au volant de son utilitaire spécial ferme qu’ils appellent une Ute (Youte), diminutif d’utilitaire et qui n’est en fait qu’un pick up truck terriblement moche.
Brèves salamaleques et il nous précède jusqu’à sa maison qui se situe en contrebas, on ne la voit pas d’ici. Sur cette portion de route de terre, trois agneaux se mettent à bondir hors de nul part, je manque d’en renverser un et Michael me dira que « bof ce n‘est pas grave, ce n’est qu’un mouton. » Il en a près de 7000.
On pénètre dans une pièce dont les larges fenêtres donnent vue sur une autre partie de cette immense prairie, le côté visible de l’iceberg qu’est sa propriété, mais dans un capharnaüm sans nom, une puanteur de bouffe de chat, de vieille tasse de café et de linge sale et humide probablement laissé à l’abandon en boule dans un coin de la salle de bain.

Il nous dit rapidement de nous mettre à l’aise, de nous faire un café et de l’attendre, il a quelques trucs à faire. OK. La porte claque.
1 heure plus tard, lui, sa femme et leurs trois enfants rentrent à la maison et nous trouvent dans leur salon, après qu’on eut saisi notre courage à deux mains pour épousseter un coin du canapé décrépit et couvert de poil pour y poser notre arrière train.
La première phrase de Milly Taylor en français (elle est francaise) : ‘’bienvenu chez les fous’’, c’est noté.

Au menu du soir, spaghetti bolognaise, c’est tous les vendredi soir et c’est toujours Michael qui les fait. Surement le seul truc qu’il sait faire dans une cuisine.
Vrai.
Sa mère qui habite une maison en contrebas s’incruste car elle veut voir les nouveaux ‘’backpackers’’ venu prêter main forte. Le gars en profite pour foirer même la cuisson des pates qu’il laissera sur le feu jusqu’à ce que l’eau soit entièrement passée dans l’atmosphère. Alors j’offre gentiment mon aide, mais uniquement parce que j’ai envie de manger.
La mère s’en va, ayant assouvi un besoin irrésistible de voir à quoi ressemblent ces deux étrangers, cousins d’Arnaud (mon cousin) le « bon travailleur et pitre de service », qui vont piquer l’argent de la ferme en travaillant.
Et c’est l’heure du diner qui ressemble plus à une formidable cacophonie mise en scène par des gosses surexcités.

Durant tout ce week-end, on habite dans leur maison et pas à un seul moment ne leur vient à l’idée de nous dire ce qu’on est venu y faire à part préparer à manger le soir et s’occuper des gamins dès leur sortie de l’école. Ils ont besoin d’une « au pair », nous nourrissent et nous logent et ils signeront les papiers pour le renouvellement de visa, c’est tout ce qu’on sait.

Le samedi ils vaquent à leurs occupations, Michael travaille on ne sait où, Milly nous propose d’aller faire un tour en ville, on saute sur l’occasion pour s’échapper, alors que rien n’est encore arrivé.
Une après-midi d’errance sans but à Armidale. « Ça ne va pas bien se passer, on devrait partir tout de suite » nous disons nous. Mais on a nul part ailleurs ou aller.

Le dimanche on leur dit qu’on pensait trouver du travail payé et que cette situation est un peu embarrassante…
« oulah mais pas d’inquiétude, on va trouver du travail à Pierre-François et toi Cherryne bien entendu ce job est payé $200 par semaine et puis dès ce soir vous pouvez aller dormir chez mon oncle pour quelques jours, il a une dépendance qu’occupait sa fille qui est en ce moment en Europe. Ma mère va nettoyer les ‘’huttes’’ que vous pourrez habiter jusqu’à la fin de votre séjour…. ».
Ce n’est pourtant pas ce qu’ils avaient dit hier à demi-mots. On décide de faire une semaine et d’en reparler. En somme on a le sentiment qu'ils cherchent juste un employé mal payé.

Mon salaire net, après l’achat de chaussures qui résisteront a la rosée du matin, après la bouffe et le loyer : $80. Michael me présente le tableau officiel des salaires de la profession.

Pour cet impressionnant montant j’ai dû me trouver dans la cuisine tous les matins a 06:30 et accomplir des tâches aussi viles que déplacer des bottes de pailles, les charger sur un camion et les apporter près de leur maison pour en faire un nouveau tas (J’y ai trouvé une portée de 3 chatons tout noir, j’ai bien cru que c’était un serpent et mon sang n’a fait qu’un tour avant que je me rende compte de quoi il s’agissait) ; J’ai peint l’intérieur d’un « studio » qu’il venait de reconstruire après que l’abris précédent se soit envolé avec une bourrasque de vent, j’ai chargé l’arrière du même camion de pieux de bois pour en faire des clôtures, au passage j'ai conduit le camion au milieu de collines vertes, seul avec mon chapeau…Pendant que Cherryne s’affaire a l’intérieur.

Entre-temps ils nous ont encore fait déménager dans une des baraques qu’ils possèdent. Mauvaise idée, il pleuvait et faisait froid ce jour-là, ce fut l’une des nuits les plus horribles. Le lendemain on leur dit qu’on doit trouver une autre solution.
Michel a construit un énorme bâtiment, il sert de bureau, de gigantesque atelier pour les activités artistiques de sa mère, et au fond à gauche se trouve une chambre confortable avec salle de bain attenante.
Voilà une semaine qu’on se fait balader alors qu’a 10m de leur maison se trouvait un endroit fort agréable à vivre. Cette bande de boulets n’a décidemment pas le sens hospitalier !
Pourtant ils sont bien nourris, lasagnes, gâteaux au chocolat, gratins et salades 3 étoiles michelin préparées par Cherryne.

Du coup, notre espace de vie étant réglementaire on décide de rester une semaine de plus.

Michel me dit que son cousin Will va « marquer » ses agneaux à partir de lundi et qu’il a besoin d’un gars. Je suis ce gars.

Pendant la semaine suivante, je vais donc me lever pour aller porter des agneaux, les placer sur un tourniquet de torture, les regarder se faire couper la queue, percer les oreilles et enfin voir un autre gars enserrer leurs testicules avec un élastique pour les castrer sans leur couper.

A coup de 300 agneaux par jour, j’en ai perdu l’excédent de ventre que je trainais.
J’ai bossé avec Will jusqu’au lundi suivant, le week-end, on visite les paddocks (champs) en quad.

Incident matelas numéro 2 :

Voilà deux semaines que notre voiture est garée et que quelques affaires sont restées dedans en attendant que nous partions.
Il y avait du liquide vaisselle et du pousse mousse. Horreur, les deux empaffées de bouteilles ont décidé de se battre un soir et le champ de bataille n’est pas beau à voir. Deux superbes taches encore gluantes qu’il va falloir laver a grandes eaux, la mousse ne cesse de couler, le matelas est intégralement mouillé. Une semaine de séchage en plein soleil et nous devrions être sauvés. Erreur.

Cette semaine on aura gagné $950 à deux, du coup on se dit qu’on va finir la semaine. Je bosserai maintenant avec la sœur de Michael, on déplace des troupeaux de vaches et de moutons en moto, je la regarde ramasser des échantillons de crottes de moutons pour les envoyer au labo afin de trouver le meilleur vermifuge…

Enfin c’est dimanche, jour programmé de notre départ. Les Taylors vaquent a des occupations diverses et ne semblent pas l’avoir vraiment réalisé jusqu’au moment où on leur demande de signer nos papiers pour le visa.
Michael met une heure pour trouver un stylo, il pense a autre chose, fait cette autre chose, revient vers les papiers, on mange un dernier bout de gâteau fait par Cherryne, il s’écarte à nouveau des papiers et il les signe enfin, nous offre deux chandails en laine mérinos (celle qu’il produit) tout à fait séants, on finit de charger la voiture et on leur dit au revoir. Ils nous disent à bientôt.


permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on October 22, 2010 from Kentucky, Australia
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Another random stop

Tenterfield, Australia


On prend donc la route vers 13:00 a cause de cette foutue signature, et on atteint la ville de Tenterfield, quelques centaines de kms au nord par la New England Highway.
On cherche un caravan park à $22, on le trouve et on prépare notre lit. On va se coucher sur le matelas en mousse qu’on pensait sec, avec en tête la quête d’un nouveau travail, d’un nouvel endroit, mais avant tout, de quelques jours de repos bien mérités sur la côte.


permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on November 14, 2010 from Tenterfield, Australia
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Notre endroit favori

Coolangatta, Australia


270 bornes nous séparent de la côte, on essaye de trouver un caravan park dès qu’on aperçoit un bout de mer et puis finalement, nous voici de retour à Coolangatta, indéniablement le meilleur coin de la Gold Coast.

Plus riche de quelques centaines de dollars on se sent pousser des ailes avec cet air iodé qui nous chatouille les narines, on décide de booker une chambre au caravan park. Ils appellent ça des lodgings, des chambres en ligne sur 1 étage, le bâtiment est en L autour d’un barbecue électrique, douches et toilettes partagées. Sur les 10 chambres, une seule est occupée, c’est encore la basse saison, on profite donc de confort relatif et du calme reposant d’une station balnéaire en hiver. On a remis nos tongs, on se baigne, on s’achète des ustensiles de cuisine et on restera 3 jours pour la moitié de nos salaires des trois dernières semaines.

Worth it.

permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on November 15, 2010 from Coolangatta, Australia
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Un stop angoissant

Gatton, Australia


On part tristement de la plage, en regardant derrière nous, mais en sachant qu’on a une mission très importante : travailler dans l’agriculture pour renouveler notre visa.

On a donc décidé de continuer au nord, remettant en cause notre volonté initiale de visiter Melbourne, on remettra ca a plus tard. Pour le moment, c’est trop loin, trop cher.


Lors de nos semaines éprouvantes à Kentucky, on avait été invité par Angus, un pote du cousin de Michael Taylor, un gars que j’ai regardé mettre des élastiques aux bijoux de famille des agneaux, dans une petite ville voisine, Walcha. L’occasion : assister à des courses de chevaux. Il s’agit apparemment d’un évènement annuel, c’est la même semaine que la Melbourne Cup, histoire d’apporter le fun chez eux. Il faut être membre, nos hôtes semblaient nous envier parce qu’ils n’avaient jamais été invite, et nous backpackers européens avons fait notre niche sociale plus rapidement qu’eux…
On travaillait le vendredi après-midi alors on est arrivés un peu plus tard, à l’heure du repas et des bières. Sur place, on y voit toutes sortes de gens, cravate obligatoire, tous déjà bien bourrés par un après-midi de paris et de franche rigolade à regarder des chevaux s’affronter sur un hippodrome à la taille de la ville. Petit.
-Quel dommage qu’on n’ai pas pu y assister, lui dirons-nous faussement.
Bref on rencontre pas mal de gens et on répète notre histoire a des australiens torchés, dont une fille qui nous parle de ses amis qui ont une ferme a Bundaberg et qui ont sûrement du travail ou connaissent quelqu’un qui en a. Henry, un autre ami de Will, nous propose du travail sur le champ (hehe) mais on avait déjà décidé de partir donc on lui dit qu’on le rappellera peut-être.

Donc en partant de la plage on s’est dirigé vers le Nord, vraisemblablement ou pourra trouver du travail.

Sur la route, à quelques petites centaines de kilomètres à l’ouest de Brisbane se trouve une ville appelée Gatton, modèle d’agriculture intensive dans une grande vallée qui ne connait pas l’hiver. On décide d’aller y faire un saut. Apres s’être un peu égaré et fait 1h30 de bagnole, on débarque sous une chaleur intolérable dans une petite ville, je pense qu’on en a vu qu’une partie mais elle ne fait pas du tout envie. On va à l’office du tourisme qui nous indique une ferme, qu’on trouve à l’écart d’une longue route bordée de part et d’autre de champs qui vont aussi loin que nos yeux peuvent voir le sol jusqu’à ce qu’il se confonde avec des collines dans le lointain à gauche. A droite, les « Fermes Rugby ».
L’odeur sur cette route est fétide, un mélange de pourriture de pommes de terre et de pétrin humide. La chaleur est toujours écrasante. Le fait de se trouver dans cette grande vallée de champs dont le point culminant est surement le sommet de mon crane, de penser que la ville qu’on vient de voir pourrait être notre maison provisoire nous donne à penser que 88 jours (moins 13 maintenant) c’est long.
On pensait en avoir fini très tôt et facilement avec cette histoire de visa et profiter du voyage le reste du temps, et nous voilà au milieu de l’industrie agricole poussée à son paroxysme sans pour autant qu’il semble y avoir du travail à profusion. La secrétaire des bureaux des fermes Rugby nous demande de remplir un formulaire et elle nous dit qu’on nous rappellera. On demande quand mais elle nous sert une réponse vague.
On déambule en voiture sur la route, celle qui mène hors d’ici. Un crochet à droite qui indique une autre petite ville, on y va, rien à voir, circulez.
On s’arrête, on téléphone aux amis de cette fille bourrée qui nous avait donné un numéro de de téléphone et qui nous a prévenu par sms qu’on pouvait les appeler, a Bundaberg, spot numéro 2 de l’agriculture intensive sans hiver. Pas de réponse.
On essayera à plusieurs reprises plus tard et les jours d’après mais on ne parlera jamais à ces gens-là.
Il est 12:30 et on sait qu’on ne va pas rester à Gatton. C’est l’heure de trouver un plan B au plan A qui n’existe pas.

On continue, sur la route ou on se sent mieux que dans un champ. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas du tout senti passer les quelques milliers de kilomètres déjà rajoutés au compteur de la Ford. Mais aujourd’hui est le plus pénible des trajets automobiles de l’histoire australienne ; avec l’essence la moins cher aussi : $1.16/L.

On prend notre carte routière et on évalue qu’on pourra rejoindre la Sunshine Coast, en route vers Bundaberg. La Sunshine Coast se situe à 1h30 au nord de Brisbane. C’est sans compter les embouteillages de la M4 qui contourne les grattes ciel de la ville par la gauche. On met le reste de l’après-midi pour ne même pas finir de les traverser. On sort de l’autoroute à la recherche d’un endroit où dormir. Des embouteillages encore à la sortie de l’autoroute, c’était surement une mauvaise idée de changer de plan qui n’existe pas, mais tant pis, on fonce tout droit vers la côte et on atteint une ville appelée Redcliff.

Parfois on ne prend pas de photos, ca ne vaut pas le coup. Mais c'est enfantin de toujours vouloir des images. Soyez patients

permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on November 19, 2010 from Gatton, Australia
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Encore un caravan park

Redcliffe, Australia


On fait le tour, une baie à l’abri de la houle parce que deux iles font barrage et donnent à la ville l’opportunité de faire une base nautique de cet océan. La plage est belle malgré le manque de houle. Impossible de dormir dans la voiture sur un parking en bord de plage, on doit donc trouver un motel ou un caravan park. Ce sera la deuxième option, un peu plus au nord dans La Baie, on y arrive à la tombée de la nuit, on paye nos 40 dollars pour avoir le droit de se garer pour dormir.
On avale un Hungry Jacks et on fait notre gymnastique digestive qui consiste à fourguer toutes nos affaires sur les sièges avant et à faire le lit a l’arrière. On dort, un lampadaire dans la face, a côté d’autres campeurs plus ou moins bien équipés. Nous, c'est une bouilloire et un Sandwich-maker, style appareil à croque-monsieur posés sur le capot, un déjeuner chaud au thé/café Nutella et on reprend la route.

Cette journée a été l’une des plus éprouvantes pour l’instant, surpassant même l’enfer de l’attente indéfinie et toujours plus longue des réparations de la voiture à Sydney.
On est parti le matin de la Gold Coast, à midi on déjeunait un Sandwich froid en plein soleil devant un centre commercial qui semblait fermé, on a cherché des toilettes publiques dans une ville ou on pensait trouver du travail mais qui n’offrait que chaleur et pensées angoissantes sur le fait de devoir encore travailler 70 jours dans cette agriculture intensive, dans l’après-midi on se tape des bouchons et le soir on conduit encore pour aller manger et retourner dormir.

permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on November 19, 2010 from Redcliffe, Australia
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Ou le début d’une saison de déluge.

Noosa Heads, Australia


Relativement reposés par une nuit dans la chaleur moite de la voiture, on se dirige vers la Sunshine Coast, on n’était pas très loin et il est assez tôt quand on atteint le sud de la côte du soleil éternellement brillant.
Il se met à pleuvoir aussi fort qu’il avait plu à notre arrivée à Coffs Harbour. On pensait dormir près d’une plage tranquillement ce soir, mais on ne peut pas raisonnablement penser qu’on pourra faire notre lit par un temps pareil.
On s’arrête a Noosa Heads pour le déjeuner, au menu dans un Sandwich shop trouvée par hasard : 1 boisson achetée, un hamburger offert. De ma vie je n’ai jamais vu d’offre aussi loufoque. Une limonade et un burger pour $3 dans le ventre, on reprend la route.
Quel timbre-poste devons-nous suivre ?
Une fois au sec dans la voiture on reprend notre carte et le Lonely Planet et on décide d’aller voir cette petite bourgade appelée Rainbow Beach. Un endroit qui semble fort agréable…sous le soleil.


permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on November 20, 2010 from Noosa Heads, Australia
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Aquaplaning

Rainbow Beach, Australia


On se perd bien sûr dans les environs de Noosa Heads, dans ce pays, la réponse à la question « c’est par où ? » est toujours « droite ou gauche » et sous une pluie battante les timbres-poste n’ont vraiment plus aucune utilité. C’était l’autre gauche apparemment. On refait le tour de Noosa, persuadés d’être parti dans l’autre direction, puis on retrouve notre autoroute préférée, la Pacific Highway, en direction du nord, facile, en revenant de la côte c’est à droite, on ne peut pas se tromper. Tu parles.


Un petit bout d’autoroute puis un peu avant Gympie on bifurque à droite et on s’engage sur une route longue de 75kms, en plein parc national, un vallonnement de sable terreux couvert d’eucalyptus en pleine santé qui masquent une flore aussi variée que luxuriante grâce à la pluie qui continue de tomber, le robinet ouvert sur puissance infinie, comme celui de la cuisine d’un appartement que j’ai connu rue Soufflot à Belfort. Les essuies glasses à fond, ça ne suffit pas.
Pendant une heure, ça se calme et ça reprend, ça nous laisse le temps d’admirer des eucalyptus a perte de vue un ciel noir menaçant et la route qui s’étale parfois aussi loin qu’on peut la voir avant qu’elle redescende derrière la prochaine colline, quelques kilomètres plus loin. De toute beauté.

Petit aquaplaning lorsqu’on doit bifurquer à droite, après 60 kms de conduite monotone a 90km/h. Le panneau ne se présente que lorsqu’il faut tourner, alors je freine, mais bizarrement ça ne freine pas, je venais de m’engager dans la voie de virage, le volant légèrement tournée vers la droite, idiotement je freine un peu plus, mais sans ca on n’arrivera jamais à prendre ce virage à 90…mauvaise idée, la voiture freine mais dérape si bien que l’arrière de la voiture nous emmène dans le décor.


C'etait ici.
Ce décor est fort heureusement composé d’un petit caniveau pentu, d’une aire faite de gazon, et un arbre ou deux mais pas dans notre trajectoire directe, je crois.
Je lâche le frein et contrebraque, vers la gauche, pour remettre le nez de la voiture dans la direction qu’on doit prendre, sur la route. L’effet escompté se produit mais la voiture a répondu plus vivement que je ne l’imaginais et je dois donc contrebraquer à nouveau dans l’autre sens. C’est à ce moment je crois que l’avant gauche de la voiture se prend le caniveau et le bout de trottoir qui servent probablement à canaliser l’eau, ironie du sort, puis c’est au tour de l’arrière de venir frapper le béton, avant que nous reprenions de l’adhérence et repartions comme si rien ne s’était passé. La voiture roule, on avale notre salive et on continue, 20km avant la dernière destination de la journée.

Rainbow Beach, une longue plage, une falaise qui s’estompe pour devenir une dune de part et d’autre du point culminant que constitue la ville. Ou plutôt le village. En fait une station uniquement dédiée au surf, un restaurant, une supérette, quelques résidences, 3 auberges « backpackers », quelques motels hors de prix.


Il pleut toujours. On prend une chambre dans un des backpackers. Une auberge dont le rez-de-chaussée est composé d’une salle de jeu, d’un bar/restau, d’une cuisine et d’une piscine dans l’arrière patio, on ne distingue plus la piscine entre les flaques d’eau. On traverse une marre pour aller dans notre chambre, dans un autre bâtiment derrière la piscine.

On mange dans l’unique restau du coin, du poisson pêché sur place, des frites, pas mauvais, puis on va admirer la vue du haut de ce promontoire ou siège la caserne des pompiers et les sauveteurs en mer.

Dans la nuit, le vent a arraché l’enjoliveur avant gauche, il avait dû sortir un peu de ses gonds lors de notre aquaplaning, mais le vent a du souffler terriblement fort parce que je l’ai retrouvé 50m plus loin avec deux autres de ses amis qui ne nous appartenaient pas.


Le temps nous a interdit de prendre des belles photos mais on y retournera peut être un jour.

On reprend la route.

permalink written by  Pef & Cherryne Oz trip on November 20, 2010 from Rainbow Beach, Australia
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